Le monde de l’éducation n’échappe pas à l’influence grandissante des GAFAM. Une situation qui soulève autant d’interrogations que de réticences. Mais comment Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft influencent-ils notre système éducatif ?
Les géants du Web dans nos salles de classes : opportunités et risques
La présence de ces mastodontes de la technologie dans nos écoles n’est pas forcément une mauvaise chose. Prenons par exemple Google Classroom, cet outil attire de nombreux établissements pour sa capacité à faciliter le suivi des élèves et l’échange de documents. Le tout, gratuitement.
Mais cette gratuité a un coût. Nos données. Ce ne sont pas moins de 40 millions d’étudiants et de professeurs qui utilisent Google Classroom aux États-Unis, selon le New York Times. Imaginons toutes ces données collectées, analysées, utilisées peut-être pour influencer comportements et décisions.
Néo-colonialisme éducatif : la domination culturelle par les programmes scolaires
Oui, nous parlons bien de néo-colonialisme éducatif. Le risque ? Que nos salles de classes soient envahies par une culture, une pensée unique dictée par des entreprises privées. C’est la crainte exprimée par certains observateurs face à l’influence croissante des GAFAM dans nos écoles.
Apple, par exemple, ne propose pas que du matériel. La firme à la pomme fournit également des contenus pédagogiques à travers son Programme Apple Education. Un constat similaire pour Microsoft avec son offre Microsoft Éducation. Ainsi, ces entreprises façonnent à leur image l’éducation de demain, une situation qui peut inquiéter.
Vers une alternative européenne : stratégies et initiatives pour une éducation souveraine
Face à cette « invasion », la construction d’un modèle européen s’impose. Il s’agit de préserver notre souveraineté numérique mais aussi culturelle. L’Europe dispose des compétences et des ressources pour proposer une alternative aux GAFAM : les logiciels libres et open source.
Ces solutions, souvent gratuites, permettent un accès total et libre au code source. Un avantage majeur pour nos établissements scolaires qui peuvent ainsi adapter les programmes à leurs besoins spécifiques.
Des initiatives, comme Framasoft ou le projet Moodle pour le développement de plateformes d’enseignement à distance, montrent la voie. Nous avons les cartes en main pour repenser notre système éducatif, loin de l’influence des GAFAM.
La présence des géants de la tech dans notre éducation est une réalité, avec des avantages certains, mais aussi des risques, dont celui d’une uniformisation de notre enseignement. Face à cela, l’émergence d’initiatives européennes offre une alternative à explorer.